Fessées, tapes et claques : la réalité

La semaine dernière, je me suis retrouvée en manque de sommeil, à essayer de changer la couche de mon fils de deux ans contre son gré tout en encaissant ses coups de pied dans la poitrine. Après avoir tenté (sans succès) de lui expliquer que cela faisait mal à Maman, de lui ordonner d’arrêter et de le maintenir en place de force, j’ai fini lui donner une tape sur le pied. Cela n’a pas mieux fonctionné, mais cela a bien fait augmenter mon culpabilitomètre (je me suis excusée auprès de lui quelques minutes plus tard), et cela m’a posé question. Est-ce que les tapes, fessées et claques sont toujours légales en France, avec la loi Egalité et Citoyenneté votée le mois dernier ? Combien de parents y ont recours ? Est-ce plus dommageable qu’efficace ?

Les fessées, tapes et claques sont-elles légales ?

Beaucoup de journaux ont annoncé qu’avec la loi Egalité et Citoyenneté votée à l’Assemblée le 22 décembre 2016, la France venait d’interdire la fessée. En fait, ce n’est pas si clair. La loi a ajouté une précision (en gras ci-après) à l’article 317-1 du Code Civil : l’autorité parentale « appartient aux parents jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne, et à l’exclusion de tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles ».

Seuls 30% des parents français pensent qu’une claque retentissante sur les fesses est un acte de violence

L’inconvénient de cette formulation est qu’elle interdit les « violences corporelles », pas les punitions corporelles en général, et qu’elle ne définit pas le terme de violence corporelle. Est-ce qu’une fessée ou une tape sur la main ou le pied sont considérées comme des formes de violence corporelle ? Ou bien la violence corporelle se limite-t-elle à des actes plus graves comme frapper avec le poing ou avec un objet ? Selon une enquête réalisée en 2007 sur un échantillon aléatoire de 1000 parents français, seuls 30% des parents français pensent qu’une claque retentissante sur les fesses est un acte de violence (Bussmann et Schroth, 2009).

Un décret d’application devrait accompagner la loi quand elle sera promulguée, normalement en février 2017. Peut-être que ce décret clarifiera la définition. Selon que toutes les punitions corporelles sont interdites ou non, soit la France rejoindra les 21 pays de l’Union Européenne qui ont interdit la fessée en toutes circonstances, soit elle restera l’un des 7 pays de l’UE où la fessée est légale à la maison — les six autres étant l’Italie, la Belgique, le Royaume-Uni, la République Tchèque, la Lituanie et la Slovaquie.

Mise à jour du 1er mars 2017: Les punitions corporelles sont maintenant interdites en Lithuanie.

Mise à jour du 26 janvier 2017: Le Conseil Constitutionnel a finalement annulé l’ajout prévu au Code Civil, au motif qu’il avait été ajouté comme amendement à la Loi Egalité et Citoyenneté sans avoir de lien direct ou indirect avec elle, et qu’il a donc été adopté par l’Assemblée selon une procédure contraire à la Constitution. La France devra donc trouver une autre façon de changer sa législation si elle veut se mettre en conformité avec la Charte Sociale Européenne. En effet, en mars 2015, le Comité européen des droits sociaux avait établi que la France violait l’article 17 de la Charte, qui engage les Etats à prendre les mesures nécessaires pour protéger les enfants de toute forme de violence. En attendant, les punitions corporelles restent légales à la maison tant qu’elles ne relèvent pas de la maltraitance.

Les punitions corporelles sont aussi légales au Canada. L’article 43 du Code Criminel indique que « Tout instituteur, père ou mère, ou toute personne qui remplace le père ou la mère, est fondé à employer la force pour corriger un élève ou un enfant, selon le cas, confié à ses soins, pourvu que la force ne dépasse pas la mesure raisonnable dans les circonstances ». Le 30 janvier 2004, la Cour Suprême a précisé que cet article ne peut justifier « que l’emploi d’une force légère — ayant un effet transitoire et insignifiant — pour infliger une correction », qu’il « ne s’applique pas au châtiment corporel infligé à un enfant de moins de deux ans ou à un adolescent », que « la conduite dégradante, inhumaine ou préjudiciable n’est pas protégée » et que « la correction comportant l’utilisation d’un objet ou encore des gifles ou des coups à la tête est déraisonnable » (sources: www.endcorporalpunishment.org et scc-csc.lexum.com).

Les fessées, tapes et claques sont également légales aux Etats-Unis, où les lois des différents états confirment le droit des parents à infliger des punitions corporelles à leurs enfants. Les mesures légales contre la violence et la maltraitance ne sont pas interprétées comme interdisant toutes les formes de punitions corporelles (source: www.endcorporalpunishment.org).

Fessées et tapes : la plupart des parents y ont recours en France comme aux Etats-Unis

En France comme aux Etats-Unis, de très nombreux parents ont recours aux fessées, tapes et claques. Aux Etats-Unis, dans une enquête menée en 1995 sur un échantillon représentatif de 991 paires parent-enfant, 94% des parents interrogés ont indiqué utiliser des punitions corporelles, avec une fréquence d’environ 16 fois par an en moyenne (Straus et Stewart, 1999). A cet âge, la plupart de ces parents ont déclaré « donner des fessées avec la main » et « taper sur la main, le bras ou la jambe ». L’usage des punitions corporelles est moins répandu pour les enfants plus âgés, mais les parents qui les pratiquent encore tendent à utiliser des formes plus sévères. Par exemple, parmi les parents d’enfants âgés de 9 à 12 ans, 43% ont déclaré donner des fessées avec la main, 27% taper sur la main, le bras ou la jambe, et tout de même 29% frapper les fesses avec un objet.

D’autres facteurs que l’âge de l’enfant sont associés à l’usage des punitions corporelles. Par exemple, dans cette enquête, l’usage des punitions corporelles variait significativement en fonction du statut socio-économique, de la région des Etats-Unis, et du genre de l’enfant. En effet, 65% des garçons de l’échantillon étaient concernés par des punitions corporelles, contre 58% des filles. On ne sait pas si c’est parce que le comportement des garçons suscite plus de punitions, ou parce que les parents tendant à élever les garçons de façon plus rude, ou les deux.

Graphe montrant le pourcentage de parents français déclarant utiliser diverses formes de punitions corporelles

Dans l’enquête de 2007 réalisée en France ainsi que dans quatre autres pays européens, 72% des parents français interrogés ont déclaré « donner une tape sur le visage », 51% « donner une fessée avec la main » et 32% « donner une claque retentissante sur le visage » (Bussmann et Schroth, 2009). En revanche, en Suède, où l’usage des punitions corporelles est interdit depuis 1979 et où des campagnes de sensibilisation sont régulièrement diffusées, les chiffres correspondants sont seulement de 14%, 4% et 4%, respectivement.

En France, de nombreux parents interrogés justifiaient les punitions corporelles par un désarroi occasionnel ou un manque d’alternatives (tiens, ça me rappelle quelque chose…). Environ 26% des parents français interrogés (contre 4% des parents suédois) pensaient qu’une claque ou une tape est parfois la façon la plus rapide ou la meilleure de gérer une situation, et 30% d’entre eux (contre 6% en Suède) considéraient qu’il vaut mieux une claque ou une tape plutôt que d’ignorer l’enfant et ne plus lui parler. Pourtant, 82% pensent qu’une éducation non-violente est l’idéal. Ils n’y voient pas nécessairement de contradiction, parce qu’ils ne définissent pas leurs actes comme des actes de violence.

La fessée : une efficacité controversée et des risques multiples

Quand j’ai exploré la littérature scientifique relative aux effets de la fessée, j’ai réalisé qu’il s’agit de l’un des aspects les plus étudiés de la parentalité. Plusieurs centaines d’études ont cherché à caractériser les effets à court terme et à long termes de la fessée. Je me concentre donc ici sur des méta-analyses, c’est-à-dire des analyses statistiques qui combinent les résultats de plusieurs études scientifiques similaires.

Dans une méta-analyse de 26 études comparant les punitions corporelles à d’autres méthodes disciplinaires, Robert Larzelere et Brett Kuhn, du Centre Médical de l’University du Nebraska, ont trouvé que les résultats dépendent du type d’usage que les parents font des punitions corporelles. Selon cette analyse, seul un usage dit « conditionnel » peut faire significativement mieux que d’autres tactiques, en termes d’obéissance immédiate et de réduction du comportement antiocial (Larzelere et Kuhn 2005). Par « usage conditionnel », ils entendent le cas où les parents ont recours à une punition corporelle : soit seulement en cas de défi, soit seulement de façon contrôlée (plutôt que sous l’effet de la colère), soit seulement si des méthodes plus douces ont échoué, en fonction de l’étude. Cela soutient l’idée que la fessée ne devrait pas être la première réponse à un écart de conduite.

Des méthodes comme « suppression de privilèges ou mise à l’écart » ou « raisonnement plus punition non physique » se sont avérées aussi efficaces que la fessée conditionnelle, à la fois en termes d’obéissance et de réduction du comportement antisocial

Notez que bien que la fessée conditionnelle faisait effectivement mieux que certaines méthodes non corporelles comme le raisonnement ou la diversion, elle ne faisait pas mieux que toutes les méthodes non corporelles. Par exemple, des méthodes comme « suppression de privilèges ou mise à l’écart » ou « raisonnement plus punition non physique » se sont avérées aussi efficaces que la fessée conditionnelle, à la fois en termes d’obéissance et de réduction du comportement antisocial (Larzelere et Kuhn 2005). De plus, les auteurs reconnaissent que leur méta-analyse a des limites. Premièrement, de nombreux effets moyens n’étaient calculés que sur la base d’une ou deux études. Et deuxièmement, les études les plus solides en défaveur des punitions corporelles n’ont pas été incluses dans cette méta-analyse, parce qu’elles ne faisaient pas de comparaison avec une autre méthode.

Dans une méta-analyse plus large de 78 études incluant au total 47751 individus, Elizabeth Oddone Paolucci et Claudio Violato, de l’Université de Calgary (Canada), ont trouvé que les personnes ayant subi des punitions corporelles étaient légèrement (mais significativement) plus à risque de développer des problèmes de comportement et des problèmes émotionnels (Paolucci et Violato, 2004).

Plus récemment, Elizabeth Gershoff, de l’Université du Texas à Austin, et Andrew Grogan-Kaylor, de l’University du Michigan, ont compilé les résultats de 75 études en se focalisant spécifiquement sur la fessée, plutôt que sur les punitions corporelles en général. Cette méta-analyse incluait 160927 enfants au total. Selon ses résultats, la fessée ne réduit pas significativement le comportement de défi, ce qui remet en question la conclusion précédente concernant l’efficacité de la fessée. De plus, la fessée s’avère significativement associée à cette inquiétante liste de problèmes (Gershoff et Grogan-Taylor, 2016):

  • faible « internalisation morale » (l’internalisation morale désigne le processus d’intégrer comme siennes les valeurs de la société, de telle sorte qu’un comportement socialement acceptable n’est pas motivé par la peur des conséquences externes mais par des facteurs internes à soi),
  • agression,
  • comportement antisocial dans l’enfance et à l’âge adulte,
  • troubles externalisés du comportement (comme la transgression des règles ou des comportements d’opposition),
  • troubles internalisés du comportement (comme la dépression, l’anxiété ou le stress),
  • problèmes de santé mentale dans l’enfance et à l’âge adulte,
  • relation parent-enfant négative,
  • facultés cognitives réduites,
  • faible estime de soi,
  • risque de maltraitance par les parents,
  • opinion positive de la fessée.

Bien sûr, tous les enfants ayant reçu des fessées ou des claques ne vont pas développer tous ces problèmes, car chaque association statistique provient d’une fraction de l’échantillon d’enfants, pas nécessairement de la totalité. De plus, même si une association statistique est une condition nécessaire pour un lien causal, elle n’est pas suffisante pour le prouver. Les associations trouvées dans cette méta-analyse sont donc cohérentes avec l’hypothèse que la fessée a des conséquences nocives, mais elles ne la prouvent pas.

Selon Elizabeth Gershoff (Gershoff, 2002, 2010), trois théories existent en psychologie pour expliquer comment la fessée pourrait provoquer des effets nocifs:

  • Théorie de l’apprentissage social : Quand un enfant obéit après avoir reçu une fessée, il ou elle apprendrait que l’usage de la force a permis au parent d’atteindre son but. L’enfant aurait donc plus de chances d’imiter ce comportement agressif à l’avenir pour atteindre ses propres buts.
  • Théorie sociale cognitive : Un traitement dur de la part des parents pourrait influencer la façon dont les enfants perçoivent et interprètent l’information sociale. Ils pourraient devenir hyper-vigilants vis-à-vis des signaux hostiles et attribuer à tort des intentions hostiles aux autres, ce qui augmenterait le risque qu’ils se comportent de façon inappropriée au cours de leurs interactions sociales.
  • Théorie de l’attribution : Quand un enfant subit des punitions corporelles, il obéirait grâce à une force externe et non parce qu’il aurait intégré les règles sociales comme siennes. Il n’aurait donc aucune raison de bien se comporter quand ses parents ne sont pas là.

Toutefois, ces mécanismes sont encore hypothétiques, et on pourrait aussi expliquer l’association statistique entre la fessée et les problèmes via la causalité inverse. En effet, les enfants présentant des problèmes de comportement pourraient susciter plus de sanctions en général à leur égard, et plus de fessées en particulier (Larzelere, Kuhn, & Johnson, 2004).

Une mise à l’écart (« au coin ») derrière une barrière est aussi efficace qu’une fessée

Ce qu’il faut pour tester l’existence et le sens d’un lien causal est une « expérience randomisée contrôlée ». En d’autres termes, pour établir ce que la fessée cause réellement, il faut une étude qui répartit aléatoirement les parents dans deux groupes, l’un qui doit donner des fessées et l’autre non. Absolument aucun comité d’éthique moderne n’autorisait cela. Mais dans les années 80, Dan Day et Mark Roberts, de l’Université de l’Idaho, ont pu mener une telle expérience (Day and Roberts, 1983). Il s’agissait de faire respecter une mise à l’écart (« au coin »), soit avec une fessée, soit avec une mise à l’écart derrière une barrière. Ils ont réparti aléatoirement 16 paires mère-enfant dans les deux groupes. Les enfants, âgés de 2 à 5 ans, avaient été adressés par des professionnels locaux pour des problèmes de comportement. L’étude visait à comparer les deux méthodes en termes d’efficacité (les chercheurs n’ont pas cherché à caractériser les effets à long terme ici).

Photo d'un jeune enfant assis à l'écart sur une chaise

© Susan Stevenson | Fotolia

Chaque paire mère-enfant interagissait dans une salle de jeu spécialement aménagée pour l’observation. La mère suivait les instructions de l’expérimentateur grâce à une oreillette. Elle devait donner à l’enfant 30 ordres (par exemple, « mets ce bloc dans cette boîte ») et l’observer agir en restant silencieuse. Elle devait le ou la féliciter lorsqu’il ou elle obdempérait (« Merci, tu es un bon assistant », etc), l’avertir s’il n’obdempérait pas (« Si tu ne mets pas le bloc dans la boîte, tu devras rester assis au coin »), et initier une mise à l’écart s’il n’obdempérait toujours pas après l’avertissement. Dans ce cas, la mère devait dire : « Puisque tu n’as pas mis le bloc dans la boîte, tu dois rester assis au coin ». Elle guidait ensuite l’enfant vers une chaise dans un coin de la pièce, lui disait « Reste là ». Pendant la durée de la mise à l’écart, elle devait ignorer tout comportement de l’enfant, sauf s’il tentait de s’échapper. L’enfant devait rester sur la chaise pendant au moins deux minutes. Une fois les deux minutes passées, dès que l’enfant restait calme et silencieux pendant 15 secondes, il pouvait revenir.

Si l’enfant tentait de quitter la chaise, la réaction de la mère dépendait du groupe assigné par les chercheurs. Dans le groupe « fessée », la mère ramenait l’enfant vers la chaise et disait « Puisque tu n’es pas resté sur la chaise, je vais te donner une fessée ». Elle tapait ensuite deux fois l’enfant sur les fesses, le replaçait sur la chaise, lui répétait « Reste là », et la mise à l’écart recommençait à zéro. Dans le groupe « barrière », la mère disait « Puisque tu n’es pas resté sur la chaise, tu dois rester seul » et emmenait l’enfant dans une petite pièce adjacente et vide. La mise à l’écart recommençait à zéro dans cette petite pièce, où la lumière était allumée, la porte ouverte, et une planche de contreplaqué (la barrière) glissée dans le cadre de porte. La mère, dans la salle de jeu, s’adossait à la planche, à la fois pour empêcher l’enfant de la renverser et pour qu’il ou elle soit rassuré qu’elle soit toujours là. Elle ignorait le comportement de l’enfant pendant cette nouvelle mise à l’écart. Toutefois, toutes les mères étaient encouragées à vérifier visuellement si elles avaient la moindre inquiétude concernant la sécurité de l’enfant.

La mise à l’écart renforcée par une barrière était aussi efficace que celle renforcée par une fessée pour que l’enfant obdempère davantage

Les mesures des taux d’obdempération ont révélé que la mise à l’écart renforcée par une barrière était aussi efficace que celle renforcée par une fessée pour que l’enfant obdempère davantage (Day and Roberts, 1983). Ce résultat a été répliqué quelques années plus tard sur un échantillon plus grand de 36 enfants, âgés de 2 à 6 ans (Roberts et Powers, 1990).

Ainsi, les travaux de recherche indiquent que la fessée est statistiquement associée à de multiples risques à long terme et que des stratégies alternatives existent, qui sont tout aussi efficaces quand les parents les appliquent de façon cohérente.

Au lieu de taper mon fils sur le pied, j’aurais probablement dû accepter le risque d’un pipi à nettoyer et essayer une mise à l’écart sur une chaise, éventuellement avec une stratégie de barrière en back-up. Il ne serait pas prudent, toutefois, de le laisser seul dans sa chambre avec la porte fermée, puisqu’il a à peine 2 ans. Donc ma prochaine tâche est d’aménager un endroit dans la maison où je pourrais le mettre à l’écart en cas de besoin tout en gardant le contact visuel avec lui (la façon la plus simple est probablement de ressortir son parc). Dans l’ensemble, il me semble qu’il nous faudrait plus d’informations concrètes et scientifiquement solides sur les méthodes permettant de rediriger un enfant vers un comportement socialement acceptable. Si vous voulez partager votre propre expérience, n’hésitez pas à laisser un commentaire !

Références

Bussmann, K. D., Erthal, C., & Schroth, A. (2011). Effects of banning corporal punishment in Europe–a five-nation comparison. Joan, E. Durrant/Smith, Anne (Hg.): Global pathways to abolishing physical punishment, 299-322.

Day, D. E., & Roberts, M. W. (1983). An analysis of the physical punishment component of a parent training program. Journal of abnormal child psychology, 11(1), 141-152.

Gershoff, E. T. (2002). Corporal punishment by parents and associated child behaviors and experiences: a meta-analytic and theoretical review. Psychological bulletin, 128(4), 539.

Gershoff, E. T. (2010). More harm than good: A summary of scientific research on the intended and unintended effects of corporal punishment on children. Law & Contemp. Probs., 73, 31.

Gershoff, E. T., & Grogan-Kaylor, A. (2016). Spanking and child outcomes: Old controversies and new meta-analyses. Journal of family psychology, 30(4), 453-469.

Larzelere, R. E., Kuhn, B. R., & Johnson, B. (2004). The intervention selection bias: an underrecognized confound in intervention research. Psychological bulletin, 130(2), 289.

Larzelere, R. E., & Kuhn, B. R. (2005). Comparing child outcomes of physical punishment and alternative disciplinary tactics: A meta-analysis. Clinical Child and Family Psychology Review, 8(1), 1-37.

Paolucci, E. O., & Violato, C. (2004). A meta-analysis of the published research on the affective, cognitive, and behavioral effects of corporal punishment. The Journal of Psychology, 138(3), 197-222.

Roberts, M. W., & Powers, S. W. (1990). Adjusting chair timeout enforcement procedures for oppositional children. Behavior Therapy, 21(3), 257-271.

Straus, M. A., & Stewart, J. H. (1999). Corporal punishment by American parents: National data on prevalence, chronicity, severity, and duration, in relation to child and family characteristics. Clinical child and family psychology review, 2(2), 55-70.

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